Cholestérol ou PCB ?
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Cholestérol ou PCB...
Midi moins dix…..
L’heure est grave !
J’ai faim !
« Pose le saucisson et ferme la porte du frigo, t’es pas raisonnable » .
« Pense à ton cholestérol. » me dit une petite voix insidieuse et dérangeante.
Je culpabilise à mort, ferme la porte à regret, et garde l’objet du délit. J’absorbe en même temps un comprimé qui est censé combattre ce sacré cholestérol contenu dans ces matières grasses. Ne pourrait-on pas l’ incorporer dans les aliments lors de leur fabrication ?
Mais que fait la Police contre ces entreprises de salaisons qui nous assassinent ?
Me voilà délinquant à mon corps défendant. Nous assistons à un meurtre maquillé en suicide, lent mais définitif de tous les mangeurs de saucisson de France.
Désespéré, à l’idée de devoir payer mes franchises médicales. Je suis là, effondré, inerte dans mon canapé. Je sens la mort m’envahir petit à petit. Je me recroqueville .
La fin est proche !
Soudain une voix connue me tire de la torpeur dans laquelle je sombrais sans m’en apercevoir. En effet , Barnier, ministre de la pêche , bataillait ferme face à une journaliste qui l’interrogeait sur les problèmes des pêcheurs , et accessoirement de celui du poisson et de leur empoisonnement au PCB (Polychlorobiphényle).
Quel nom bien barbare !
Voilà, toute une théorie « se nourrir sainement en mangeant du poisson » pour bien se porter qui s’effondrait. Et moi, simple pécheur, à ne plus savoir à quel Saint me vouer !
Je me trouvais face à un choix cornélien : continuer à saucissonner tranquillement et mourir lentement, ou sardiner au charbon de bois, mourir empoisonné et stérilisé au PCB. Accessoirement brulé au second degré devant le barbecue !
Un grand merci à vous Mr Barnier, de la part de tous les soldats inconnus de ces industries polluantes, qui n’ont pas été inquiétés par la Police. Elle avait d’autres chats à fouetter. Ils ont pu ainsi continuer à déverser leur poison dans nos rivières.
Mais surtout un grand merci Mr Barnier, de m’avoir sauvé d’une mort brutale, m’arrachant ainsi à mes proches qui m’auraient fort regretté.
25 mai 2008
Roupettes